Sécurité
Pauvre France :: Elections présidentielles de 2012 :: campagne 2012 :: Lettre de Nicolas Sarkozy aux Français :: Vivre en sécurité dans un monde ouvert
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Nous avons tous été bouleversés par la tragédie de Toulouse et de Montauban. Parce que la France a été attaquée, son armée a été frappée, son école a été meurtrie, des enfants, nos enfants ont été assassinés ; sur la terre de France, des hommes et des enfants ont été tués parce qu’ils étaient juifs ; des hommes ont été abattus parce que leur mission était de combattre, à l’autre bout du monde, le fondamentalisme, la haine, l’esclavage de la femme, le terrorisme.
La France n’a pas cédé à la terreur. Elle n’a pas plié devant l’intimidation. Les Français se sont sentis solidaires des familles, de notre armée, des forces de l’ordre, dans une profonde émotion nationale. Les autorités religieuses juives et musulmanes ont appelé ensemble au refus de tout amalgame. Nous nous sommes retrouvés dans cette aspiration à l’unité nationale contre l’intolérance et le fondamentalisme.
Pour autant, ce drame pose nécessairement des questions sur l’organisation de notre société. Nous vivons dans un monde ouvert et tolérant. Les communications sont libres ; grâce à Internet, les idées circulent d’un bout à l’autre de la planète, sans filtre, sans intermédiaire ; voyager est devenu un acte banal, y compris dans des pays dans lesquels nous n’aurions même pas imaginé pouvoir aller il y a 20 ans. C’est évidemment une grande chance.
Mais ce monde doit rester sûr. Sûr pour nous, sûr pour nos enfants à l’égard desquels nous avons un devoir de protection.
La France n’a pas cédé à la terreur. Elle n’a pas plié devant l’intimidation. Les Français se sont sentis solidaires des familles, de notre armée, des forces de l’ordre, dans une profonde émotion nationale. Les autorités religieuses juives et musulmanes ont appelé ensemble au refus de tout amalgame. Nous nous sommes retrouvés dans cette aspiration à l’unité nationale contre l’intolérance et le fondamentalisme.
Pour autant, ce drame pose nécessairement des questions sur l’organisation de notre société. Nous vivons dans un monde ouvert et tolérant. Les communications sont libres ; grâce à Internet, les idées circulent d’un bout à l’autre de la planète, sans filtre, sans intermédiaire ; voyager est devenu un acte banal, y compris dans des pays dans lesquels nous n’aurions même pas imaginé pouvoir aller il y a 20 ans. C’est évidemment une grande chance.
Mais ce monde doit rester sûr. Sûr pour nous, sûr pour nos enfants à l’égard desquels nous avons un devoir de protection.
Re: Sécurité
Une des grandes questions que notre époque pose aux démocraties est de concilier les libertés individuelles auxquelles nous sommes attachés, liberté de circulation, de communication, d’expression, avec la protection de notre territoire, de l’intégrité physique de la
population, et au-delà, de nos valeurs et de notre manière de vivre. Entre laxisme et obsession sécuritaire, entre aveuglement coupable et Etat policier, il faut trouver le bon équilibre. Mais il ne faut pas être naïf. Il y a une idéologie extrémiste qui travaille à la
destruction des valeurs occidentales. Nous devons être sans faiblesse à son égard. Il y a des filières criminelles qui profitent de notre ouverture et des libertés reconnues dans notre société pour faire prospérer leurs trafics en tous genres, armes, drogue, êtres humains, contrefaçon, etc.
Depuis 2002, le gouvernement a agi pour réduire l’insécurité dans notre pays. Le parti socialiste n’a voté aucune des lois que nous avons fait adopter pour combattre la délinquance, ni les peines planchers pour les récidivistes, ni le renforcement de la vidéo-protection, ni la rétention de sûreté qui permet de protéger la société contre des personnes qui ne peuvent réprimer des pulsions
sexuelles et criminelles, ni le renforcement des fichiers des empreintes digitales et génétiques alors que ces fichiers ont permis de multiplier par deux le taux d’élucidation des crimes et des délits. Le parti socialiste prétend que les mesures que j’ai annoncées à la suite du drame de Toulouse et de Montauban sont inutiles parce que la législation antiterroriste a déjà été renforcée ces dernières années et qu’elle est suffisante : mais il n’a voté aucune de ces mesures, ni en 2006, ni en 2011.
population, et au-delà, de nos valeurs et de notre manière de vivre. Entre laxisme et obsession sécuritaire, entre aveuglement coupable et Etat policier, il faut trouver le bon équilibre. Mais il ne faut pas être naïf. Il y a une idéologie extrémiste qui travaille à la
destruction des valeurs occidentales. Nous devons être sans faiblesse à son égard. Il y a des filières criminelles qui profitent de notre ouverture et des libertés reconnues dans notre société pour faire prospérer leurs trafics en tous genres, armes, drogue, êtres humains, contrefaçon, etc.
Depuis 2002, le gouvernement a agi pour réduire l’insécurité dans notre pays. Le parti socialiste n’a voté aucune des lois que nous avons fait adopter pour combattre la délinquance, ni les peines planchers pour les récidivistes, ni le renforcement de la vidéo-protection, ni la rétention de sûreté qui permet de protéger la société contre des personnes qui ne peuvent réprimer des pulsions
sexuelles et criminelles, ni le renforcement des fichiers des empreintes digitales et génétiques alors que ces fichiers ont permis de multiplier par deux le taux d’élucidation des crimes et des délits. Le parti socialiste prétend que les mesures que j’ai annoncées à la suite du drame de Toulouse et de Montauban sont inutiles parce que la législation antiterroriste a déjà été renforcée ces dernières années et qu’elle est suffisante : mais il n’a voté aucune de ces mesures, ni en 2006, ni en 2011.
Re: Sécurité
Aucune idéologie de haine ne peut être tolérée dans notre pays.
Nous devons être intraitables contre le fondamentalisme. Il faut combattre les manifestations criminelles de cette idéologie de haine par le renseignement, la surveillance des réseaux, la coopération policière internationale. Mais il faut aussi la combattre à sa racine intellectuelle, dans les prisons, dans les prêchesde certains prédicateurs extrémistes, ou encore sur les sites Internet.
Faire l’apologie du terrorisme et de la violence sur Internet n’a rien à voir avec la liberté d’expression et de communication. La liberté d’Internet est précieuse, mais Internet n’est pas une zone de non-droit dans laquelle on peut impunément déverser des messages de haine, faire circuler des images pédophiles, piller le droit d’auteur. La société a le devoir de se protéger contre ceux qui attaquent ses valeurs. Rester inertes face à ceux qui se radicalisent dans la haine et la violence par la consultation de sites Internet illicites serait une faute morale.
Faire l’apologie du terrorisme et de la violence sur Internet n’a rien à voir avec la liberté d’expression et de communication. La liberté d’Internet est précieuse, mais Internet n’est pas une zone de non-droit dans laquelle on peut impunément déverser des messages de haine, faire circuler des images pédophiles, piller le droit d’auteur. La société a le devoir de se protéger contre ceux qui attaquent ses valeurs. Rester inertes face à ceux qui se radicalisent dans la haine et la violence par la consultation de sites Internet illicites serait une faute morale.
La délinquance n’est pas de la faute de la société
Expliquer l’acte de ce fanatique par un climat social est non seulement absurde, mais c’est inacceptable car cela revient à le justifier. C’est la même erreur que celle qui consiste à justifier la délinquance en culpabilisant la République qui ne serait pas assez généreuse. Comment peut-on reprocher à la France de ne pas être assez généreuse ? La France est un des pays les plus ouverts et les plus tolérants du monde. Elle offre à tous l’éducation et la santé. Son niveau de redistribution sociale est parmi les plus élevés du monde.
C’est en refusant de reconnaître les efforts de ceux qui travaillent et qui partagent, que l’on divise la République. C’est en donnant uniquement des droits aux uns et exclusivement des devoirs aux autres, que l’on dresse les Français les uns contre les autres. C’est en justifiant la délinquance par la pauvreté et les difficultés de l’intégration que l’on crée des amalgames entre pauvreté, immigration et délinquance.
C’est en refusant de reconnaître les efforts de ceux qui travaillent et qui partagent, que l’on divise la République. C’est en donnant uniquement des droits aux uns et exclusivement des devoirs aux autres, que l’on dresse les Français les uns contre les autres. C’est en justifiant la délinquance par la pauvreté et les difficultés de l’intégration que l’on crée des amalgames entre pauvreté, immigration et délinquance.
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