pour Nicolas Dupont-Aignan
Pauvre France :: Elections présidentielles de 2012 :: campagne 2012 :: 5 raisons de voter pour Nicolas Sarkozy
Page 1 sur 1
pour Nicolas Dupont-Aignan
Article paru sur le site le Point.fr
Aujourd'hui, c'est au tour de Nicolas Dupont-Aignan.
Aujourd'hui, c'est au tour de Nicolas Dupont-Aignan.
Nicolas Dupont-Aignan se pose en candidat du "patriotisme tranquille". Je ne sais pas ce qu'il a de tranquille, mais l'évocation du patriotisme en temps de paix a toujours quelque chose d'inquiétant. Le plus souvent, c'est l'alibi du nationalisme et même de l'isolationnisme. C'est sûrement pour atténuer cette impression fâcheuse - et un peu facho - que Nicolas Dupont-Aignan se sent obligé de jurer qu'il n'y a pas plus européen que lui ; alors qu'il veut sortir de l'Union européenne, de l'euro, et aussi du commandement intégré de l'Otan. C'est-à-dire qu'il voit la France en grand à condition qu'elle soit seule. Son obsession des frontières rappelle le culte des généraux français pour la ligne Maginot. La position de Nicolas Dupont-Aignan, c'est une position de repli - de repli sur soi.
C'est paradoxal : il se réclame du général de Gaulle !
C'est un autre reproche qu'on peut lui faire. Invoquer de Gaulle, ce n'est pas très original : il suffit d'en appeler à l'indépendance de la France et, hop, vous voilà gaulliste. Comme le Général a d'abord été considéré comme un traître puis un illuminé, un candidat qui passe seulement pour un rebelle ultraminoritaire peut s'imaginer un avenir. Le problème, c'est qu'il ne suffit pas d'être solitaire et content de soi pour être l'homme du 18 juin - il ne faut pas confondre le général de Gaulle avec le schtroumpf grognon... Dans le cas de Nicolas Dupont-Aignan, il y a un décalage gênant entre la grandeur de l'ambition nationale qu'il défend et l'étroitesse, l'exiguïté de la France qu'il dessine. En fait de gaullisme, son projet, c'est du souverainisme, du protectionnisme et pas mal... d'opportunisme.`
Vous le soupçonnez de ne pas croire à ce qu'il dit ?
On peut intenter ce procès à tous les candidats - ou alors à aucun. Ce qui est clair, c'est que Nicolas Dupont-Aignan a peut-être une doctrine, mais il a surtout une tactique. Il essaie d'occuper un espace entre l'UMP et le FN que, avant lui, Philippe de Villiers ou Charles Pasqua ont essayé d'occuper : le créneau d'une droite robuste, populaire et assez radicale, mais sans le discours anti-immigrés de Marine Le Pen. La limite de sa posture bleu-blanc-rouge, c'est qu'il ne se donne même pas la peine de présenter une facture crédible de son projet - il sait qu'il ne sera pas appliqué. Donc avec lui, on renationalise EDF, GDF et les autoroutes, on construit des prisons, on investit dans la recherche, mais on ne sait pas combien ça coûte. Il dit aussi qu'il préfère consacrer des milliards à construire un deuxième porte-avions plutôt qu'à aider les banques au Portugal ou en Grèce. On ose à peine dire que c'est un argument... bateau.
C'est paradoxal : il se réclame du général de Gaulle !
C'est un autre reproche qu'on peut lui faire. Invoquer de Gaulle, ce n'est pas très original : il suffit d'en appeler à l'indépendance de la France et, hop, vous voilà gaulliste. Comme le Général a d'abord été considéré comme un traître puis un illuminé, un candidat qui passe seulement pour un rebelle ultraminoritaire peut s'imaginer un avenir. Le problème, c'est qu'il ne suffit pas d'être solitaire et content de soi pour être l'homme du 18 juin - il ne faut pas confondre le général de Gaulle avec le schtroumpf grognon... Dans le cas de Nicolas Dupont-Aignan, il y a un décalage gênant entre la grandeur de l'ambition nationale qu'il défend et l'étroitesse, l'exiguïté de la France qu'il dessine. En fait de gaullisme, son projet, c'est du souverainisme, du protectionnisme et pas mal... d'opportunisme.`
Vous le soupçonnez de ne pas croire à ce qu'il dit ?
On peut intenter ce procès à tous les candidats - ou alors à aucun. Ce qui est clair, c'est que Nicolas Dupont-Aignan a peut-être une doctrine, mais il a surtout une tactique. Il essaie d'occuper un espace entre l'UMP et le FN que, avant lui, Philippe de Villiers ou Charles Pasqua ont essayé d'occuper : le créneau d'une droite robuste, populaire et assez radicale, mais sans le discours anti-immigrés de Marine Le Pen. La limite de sa posture bleu-blanc-rouge, c'est qu'il ne se donne même pas la peine de présenter une facture crédible de son projet - il sait qu'il ne sera pas appliqué. Donc avec lui, on renationalise EDF, GDF et les autoroutes, on construit des prisons, on investit dans la recherche, mais on ne sait pas combien ça coûte. Il dit aussi qu'il préfère consacrer des milliards à construire un deuxième porte-avions plutôt qu'à aider les banques au Portugal ou en Grèce. On ose à peine dire que c'est un argument... bateau.
Sujets similaires
» Votez pour Nicolas Sarkozy
» 5 raisons de voter pour Nicolas Sarkozy
» 10 bonnes raisons de voter pour Nicolas Sarkozy
» Pourquoi j’ai voté pour Nicolas Sarkozy en 2007
» photos Nicolas Sarkozy
» 5 raisons de voter pour Nicolas Sarkozy
» 10 bonnes raisons de voter pour Nicolas Sarkozy
» Pourquoi j’ai voté pour Nicolas Sarkozy en 2007
» photos Nicolas Sarkozy
Pauvre France :: Elections présidentielles de 2012 :: campagne 2012 :: 5 raisons de voter pour Nicolas Sarkozy
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum