Tout est possible pour Sarkozy
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Tout est possible pour Sarkozy
Philippe Tesson : "Tout est possible pour Sarkozy" (lu sur le site du Point.fr)
Un peu d'histoire.
En avril 1981, à la veille du premier tour du scrutin présidentiel, Valéry Giscard d'Estaing, président sortant, est en tête des sondages (Ifop) à 26,5 %. Mitterrand est à 23,5 %. Quelques jours après, le même Giscard arrive en tête du premier tour avec 28,31 %. Mitterrand est à 25,84 %. Quinze jours plus tard, Mitterrand est élu avec 51,76 % des suffrages contre Giscard à 48,24 %. Le favori des sondages, le favori tout court, le leader du premier tour est battu. On aura compris où nous voulons en venir. Rien n'était donc joué à l'époque où Giscard partait gagnant. Rien n'est jamais joué.
Certes, chaque élection s'inscrit dans le cadre d'une situation politique spécifique. La carte électorale de la France de 1981 n'était pas celle d'aujourd'hui. Au vu des résultats du premier tour, la droite valait près de 50 %, la gauche 46 %. Les écologistes (Brice Lalonde) faisaient le reste avec près de 4 %. C'est pourtant la gauche qui l'emporta, pour la raison que l'on sait : Giscard rapporte que Mitterrand avant sa mort lui avait confié : "Je n'ai été élu que grâce aux 550 000 voix que m'a apportées Chirac au second tour." Les deux hommes avaient conclu ce pacte peu avant l'élection au cours d'un entretien au domicile d'Édith Cresson. À ce propos et sachant cela, on ne s'étonnera pas aujourd'hui que la famille Chirac ait des faiblesses pour François Hollande. C'est de nature, décidément.
Électeurs indécis
Un peu d'histoire.
En avril 1981, à la veille du premier tour du scrutin présidentiel, Valéry Giscard d'Estaing, président sortant, est en tête des sondages (Ifop) à 26,5 %. Mitterrand est à 23,5 %. Quelques jours après, le même Giscard arrive en tête du premier tour avec 28,31 %. Mitterrand est à 25,84 %. Quinze jours plus tard, Mitterrand est élu avec 51,76 % des suffrages contre Giscard à 48,24 %. Le favori des sondages, le favori tout court, le leader du premier tour est battu. On aura compris où nous voulons en venir. Rien n'était donc joué à l'époque où Giscard partait gagnant. Rien n'est jamais joué.
Certes, chaque élection s'inscrit dans le cadre d'une situation politique spécifique. La carte électorale de la France de 1981 n'était pas celle d'aujourd'hui. Au vu des résultats du premier tour, la droite valait près de 50 %, la gauche 46 %. Les écologistes (Brice Lalonde) faisaient le reste avec près de 4 %. C'est pourtant la gauche qui l'emporta, pour la raison que l'on sait : Giscard rapporte que Mitterrand avant sa mort lui avait confié : "Je n'ai été élu que grâce aux 550 000 voix que m'a apportées Chirac au second tour." Les deux hommes avaient conclu ce pacte peu avant l'élection au cours d'un entretien au domicile d'Édith Cresson. À ce propos et sachant cela, on ne s'étonnera pas aujourd'hui que la famille Chirac ait des faiblesses pour François Hollande. C'est de nature, décidément.
Électeurs indécis
Pas de Le Pen, ni de Bayrou
Mais à l'époque Le Pen n'existait pas, ni davantage Bayrou. Donc rien n'est comparable. Mais tout est possible, comme il fut possible à Mitterrand de l'emporter malgré une arithmétique a priori défavorable. Il est vrai que la concurrence du Front national et du centre est pour Sarkozy un handicap qui ne pesait pas sur Giscard, ce qui n'empêcha pas celui-ci d'être battu. Il le fut du fait des mauvais reports des voix remportées par Chirac au premier tour, de même que demain de mauvais reports des voix de Bayrou et de Le Pen seraient fatals à Sarkozy.
Mais un facteur inédit a fait irruption dans la présente campagne : ce n'est pas tant le nombre des indécis (26 % selon les sondages), nombre inférieur à celui relevé dans les précédents scrutins présidentiels (29 % en 2007, 31 % en 2002), c'est la nature de cette indécision. Une intéressante enquête publiée par Le Monde dans son numéro daté de mardi révèle que depuis six mois un électeur sur deux a changé d'intention de vote.
Cette hésitation, qui caractérise naturellement et traditionnellement l'indécision, se double cette fois d'une volatilité exceptionnelle. L'électeur indécis n'est plus exactement celui qui ne sait pas pour qui voter, mais celui qui peut voter au second tour pour le candidat qu'il rejetait avant le premier tour. Cette nuance est importante, elle rend plus incertain et plus ouvert encore le jeu. Elle signifie que le choix de cette partie flottante de l'électorat (un quart) n'obéit pas strictement à des motifs idéologiques. Elle devrait inviter les deux candidats qui resteront en course à montrer qu'ils ont les qualités nécessaires à maîtriser les problèmes essentiels qui vont se poser au pays. C'est cela qu'attendent les indécis, dont la plupart ne sont visiblement et de façon résolue ni vraiment de droite ni vraiment de gauche. La prime ira à celui qui révèlera plus évidemment que l'autre sa stature d'homme d'État.
Mais un facteur inédit a fait irruption dans la présente campagne : ce n'est pas tant le nombre des indécis (26 % selon les sondages), nombre inférieur à celui relevé dans les précédents scrutins présidentiels (29 % en 2007, 31 % en 2002), c'est la nature de cette indécision. Une intéressante enquête publiée par Le Monde dans son numéro daté de mardi révèle que depuis six mois un électeur sur deux a changé d'intention de vote.
Cette hésitation, qui caractérise naturellement et traditionnellement l'indécision, se double cette fois d'une volatilité exceptionnelle. L'électeur indécis n'est plus exactement celui qui ne sait pas pour qui voter, mais celui qui peut voter au second tour pour le candidat qu'il rejetait avant le premier tour. Cette nuance est importante, elle rend plus incertain et plus ouvert encore le jeu. Elle signifie que le choix de cette partie flottante de l'électorat (un quart) n'obéit pas strictement à des motifs idéologiques. Elle devrait inviter les deux candidats qui resteront en course à montrer qu'ils ont les qualités nécessaires à maîtriser les problèmes essentiels qui vont se poser au pays. C'est cela qu'attendent les indécis, dont la plupart ne sont visiblement et de façon résolue ni vraiment de droite ni vraiment de gauche. La prime ira à celui qui révèlera plus évidemment que l'autre sa stature d'homme d'État.
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