Pascal Nègre

[TF1]
Comme tous les ans, Pascal Nègre, président d'Universal Music France, a assisté aux castings de la Star Academy. Avant le début de l'aventure, il évoque ses impressions sur les nouveaux candidats. Il revient également sur une grande nouveauté : la présence d'un jury de professionnels qui évaluera les performances des étudiants les soirs de prime.

Au fil des années, vos critères de sélection ont-ils évolué ?

Non, je ne pense pas. En revanche, les candidats qui se présentent aux castings ne sont plus les mêmes. Il y a une réelle évolution. Nous voyons de moins en moins de jeunes uniquement interprètes et beaucoup jouent d'un instrument de musique ou sont auteurs-compositeurs. Ce changement ne vient pas de nous mais des candidats. Avec le recul des 6 éditions précédentes, les téléspectateurs se sont aperçus qu'il ne suffisait pas d'entrer au château de Dammarie-lès-Lys et de passer à la télévision pour faire carrière. Réussir dans le milieu de la musique est beaucoup plus complexe et nécessite des qualités de travail et de rigueur. Les jeunes sont plus exigeants avec eux-mêmes et nous proposent des univers très larges et plus marqués, représentant tous les genres musicaux.

Quel sera votre rôle cette année ?

Pour la première fois, un jury constitué de professionnels, resserré à 3 personnes, notera les prestations des étudiants les soirs de Prime. Je serai le président de ce jury. La note attribuée comptera pour 50 % de la note globale. L'autre moitié sera déterminée par les professeurs lors des auditions passées au château. Les trois moins bons candidats seront nominés la semaine suivante. Autre nouveauté : sur les trois candidats nommés, l'un sera sauvé par le public, comme auparavant, mais le second sera repêché par le jury et non plus par ses camarades.

Pourquoi faire intervenir un jury de professionnels ?

Nous tenions à constituer un jury de personnes incarnant légitimité et intégrité artistique. Je pense qu'il important pour les candidats d'avoir un regard extérieur à leur vie au château. Je suis président d'une maison de disques, il y aura également un artiste et un réalisateur-arrangeur du son. Nous sommes tous les trois des professionnels que de jeunes artistes peuvent être amenés à rencontrer dans leur parcours. La Star Academy est un jeu mais il me semblait important que les pensionnaires du château recueillent l'avis de vrais professionnels. La différence avec les années précédentes est clairement marquée : nos nouveaux étudiants ne sont plus à l'école mais bien à l'université. Nous passons à un stade supérieur.

Quelles sont vos attentes pour cette année ?

Elles sont identiques depuis le début de la Star Academy. J'espère simplement que nous allons trouver un "super" gagnant et permettre à un maximum de candidats d'émerger, de rencontrer leur public et de faire une belle carrière.

Pascal Nègre sera-t-il présent lors du prochain prime ?
L'an dernier il avait eu un "empêchement" lors de la venue de Johnny

Entretien - Pascal Nègre défend la ligne artistique de la Star Ac' 7

Le patron d'Universal Music France assistera, ce soir, à la finale de la Star Ac' 7. Membre du jury, coproducteur des albums issus de l'émission, il a la haute main sur le casting des candidats. Pour Le Point , il explique ses choix.
Emmanuel Berretta



Le Point : La Star Ac' ne vend plus de disques depuis deux ans [cf. Pourquoi ça s'essouffle ]. Que se passe-t-il ?

Pascal Nègre : Certes, l'album de Magali s'est planté. Mais ne tirons pas de conclusion hâtive. Nous avons sorti l'album de Cyril seulement en décembre. Il démarre lentement à 30 000 exemplaires mais j'ai confiance. Et puis, le vainqueur de la Star Ac' n'est pas forcément le plus gros vendeur. Les accessits de la saison précédente vont bientôt sortir leurs albums et je crois en eux. Attendons.

Le Point : Pourquoi les compilations issues de la Star Ac' ne marchent-elles pas non plus ?

Pascal Nègre : Ce phénomène n'est pas lié à la Star Ac'. Depuis cinq ans, deux segments du marché du disque se sont écroulés : les singles et les compilations. Or, la Star Ac', c'est avant tout une machine à singles ! Rappelez-vous, en 2001, La Musique , la reprise de Nicoletta, en tête des singles... Les compil' atteignent désormais rarement 100 000 ventes. Les gens téléchargent et se fabriquent eux-mêmes leur compilation. L'album de la Star Ac' a suivi la tendance du marché.

Le Point : On vous reproche un casting trop "artistique" cette année... Ce qui a pu nuire aux audiences de La quotidienne .

Pascal Nègre : Dans le casting, j'ai tenu compte du fait que le marché de la musique a bougé. Quant la Star Ac' est apparue, il y a sept ans, nous étions dans l'ère des interprètes, à la manière de Céline Dion. Aujourd'hui, nous sommes dans l'ère des auteurs-compositeurs. J'ai adapté ce casting à la nouvelle donne musicale. Du coup, cette année, les trois quarts des candidats composent ou jouent d'un instrument. Je suis ravi de la finale de ce soir, par exemple : Mathieu vient d'un univers "urban", R'nb, il joue de la batterie ; Quentin, c'est un DJ, il vient d'un univers jazzy à la Jamie Cullum et joue du piano. Ce sont deux univers qui ne seraient jamais parvenus en finale il y a quelques années ! C'est aussi la première année que des candidats ont pu chanter leur propre chanson au cours d'un prime. C'était impensable auparavant ! Ceci dit, est-ce que c'est plus "segmentant" pour l'émission de télé ? Sans doute. L'année prochaine, c'est à TF1 et Endemol d'intégrer cet élément dans leur réflexion. En tout cas, la Star Ac' a toujours su intégrer les évolutions musicales. C'est elle qui, la première, a invité les DJ dans ses shows. Avant, les David Guetta et Bob Sinclar, on ne les voyait pas à la télé.

Le Point : La Nouvelle Star commence jeudi. Sur Canal+, vous avez déclaré que Lio gagne plus d'argent en étant présidente du jury qu'en dix ans de carrière... Ce n'est pas très aimable.

Pascal Nègre : Je n'ai rien contre Lio mais c'est elle qui est venue me chercher en premier en m'accusant d'être "juge et partie" dans la Star Ac'. Donc, je le redis, Lio, c'est une artiste des années 1980. Elles sont loin maintenant, les années 1980... Et puis, attendez, moi je veux bien qu'on se pâme devant La Nouvelle Star , mais ca fait combien en audience ? Deux millions de personnes à tout casser. Allez, 3,5 millions pour la finale. La Star Ac' fait 6 millions de téléspectateurs. On n'est pas dans la même semoule.


http://www.lepoint.fr/actualites-medias/pascal-negre-defend-la-ligne-artistique-de-la-star-ac-7/1253/0/224044

Il est vrai que beaucoup hésitent à acheter un album complet, alors qu'un seule titre leur paraît intéressant. A mon avis, c'est une erreur d'avoir abandonner le "single".

Ben moi je n'ai jamais acheté que des albuims ...
Par contre ensuite je les découpe en faisant mes propres compilations.

L'autre solution est de n'acheter que des singles, mais à condition de disposer d'un juke-box, car changer le disque toutes les 2 ou 3 minutes ... bof !

J'ai des amis qui ont un juke-box avec 200 cd dedans. Avec une fonction de lecture aléatoire. C'est cool.

Une autre solution, plus technique, si on sait récupérer les musiques au format WMA, c'est de les mettre sur l'ordi et de les balancer sur une chaîne avec Media-Player et le transmetteur qui va bien ...